plume2vie

Rien qu’un mot, un signe…

C’était 18h, un point c’est tout!


J’ouvre la porte de chez moi, cet appartement que j’adorais avec ces toilettes cachés et son côté Haussmannien avec ces belles moulures. Sur mes lèvres se dessinait un sourire gêné parce qu’il était 18h passé, il était tard déjà! Je savais que j’étais en retard et pourtant j’avais courut pour être à l’heure! Je commence pas à pas à avancer dans le couloir de l’entrée, sur ce vieux parquet en bois qui sent bon, il craque sous mon poids comme pour signaler que je suis enfin là comme ci c’était fait exprès…


Elle est assise là, sur ce canapé bien trop jaune, elle est dos à moi et boit son café fumant. Elle a cette barrette dans les cheveux qui tient ses cheveux d’un blond intense et si fin. Je croise son regard, j’appréhende sa réaction parce que je sais qu’elle n’aime pas quand je suis en retard est surtout que je n’ai pas prévenu, pourtant je le sais!
On se parle en tout cas on essaie. J’explique pourquoi je suis en retard mais comme je suis une piètre menteuse, elle ne rate rien de mes paroles et commence à pincer sa lèvre comme je déteste quand elle le fait! Elle me remonte rapidement les bretelles car c’est souvent bref mais intense et me demande de la prévenir la prochaine fois et toutes les prochaines fois d’ailleurs…

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J’avais 12 ans quand j’ai eut mon premier portable, j’allais rentrer en 6eme et c’était un Alcatel bleu à carte. J’étais fière, j’avais mon premier téléphone, un signe à la fois de confiance et d’indépendance…

Un peu trop peut être!

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J’ai grandit séparé parfois de ma mère et parfois de mon père. Forcement dans le respect de soie mais surtout des autres et c’est d’ailleurs ce que j’inculque à mes propres enfants aujourd’hui.
Les règles du téléphone étaient simples, je devais l’éteindre la nuit, ne pas l’enmener au collège et l’utiliser si j’avais un soucis et surtout pour prévenir mes parents, surtout elle…

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Elle voulait sans cesse que je prévienne quand je partais, avec qui est combien de temps. Le moment où j’arrivais sur les lieux et quand je repartais aussi. Juste un appel parce que les textos n’étaient pas suffisant, je comprenais bien qu’il fallait qu’elle entende les bruits qui pouvaient être perceptible derrière moi mais je sentais cette inquiétude de maman, cette peur ancré…et permanente!


C’est donc ça avoir une fille?

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Je réalise ces choses maintenant que j’ai mes propres enfants. Ces choses là auxquelles je n’avais pas pensé n’y même envisagée. C’est une maman qui m’a fait réaliser ce qui nous attendez certainement et la dure réalité de les voir grandir et devenir des adultes! 

Réaliser qu’un jour je serais pareil. J’ai compris qu’un Jour mes sms resteront sans réponses ou Ça ne sera pas celles que j’attendais. Que mes appels sonneront dans le vide et bien trop silencieux. Ils me trouveront sûrement un surenom à la con parce que je les aurais contrarié au risque de passer pour une maman qui ne comprend te toute façon rien à rien.

Un Jour, ils me claqueront la porte au nez et mettront un gros panneau interdit d’entrer alors qu’aujourd’hui celle-ci est grande ouverte.
Un Jour, ils m’appelleront par mon prénom et plus par celui qui me va le mieux, celui de maman.
Ils me reprocheront d’avoir fait telle ou telle chose et ça ne sera jamais assez Bien à leurs yeux.
Je resterai des semaines sans nouvelles totalement en manque d’eux alors qu’ils ne seront peut être pas très loin!
Ces silences à table qui seront pesant, un bol du petit déjeuner vide et la cuillère qui change de couleur au contact du chaud ou du froid aura bien vieiellit.
Nos photos jaunis par le temps…
Leur silence me pèsera, je ne suis pas prête à me sentir vide de leur absence…


Je ne veux pas…

J’apprends déjà à m’effacer autour d’eux afin qu’ils voient, qu’ils apprennent à travers ce qu’ils regardent, ce qu’ils écoutent à travers nous et les autres.

Il est vrai que je ne suis pas prête à cela. Je me suis construite autour d’eux et grace à eux. Ils sont ma force et mon énergie Même Si Bien souvent ils me l’épuise… Grace à eux je suis devenue mère à mon tour…

Alors, ce texto Moi Aussi je l’attendrai…

Un jour, je réussirai à vous parler d’elle…

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4 réponses

  1. C'est vrai, c'est quand on devient maman que l'on comprend toutes les inquiétudes qu'on pu avoir les nôtres..
    Nous aussi nous aurons nos inquiétudes, on sera stressée ou on ne fermera pas l'oeil de la nuit quand ils rentreront tard. Ta valse des mots est revenue, toujours aussi douce et délicate.. Je t'embrasse :*

  2. Ah ces années-là… l'insouciance, la rébellion, puis aussi l'émancipation… qu'il m'est loin ce temps là… et comme je ressens aussi ce qu'ils voulaient me faire comprendre… la peur… devenir parent est vraiment pas évident malgré la beauté et Le bonheur… ♡

  3. Je n'étais pas specialement rebelle, je n'ai pas fait ma crise d'ado mes parents on eut de la chance aussi lol. J'aurai aimé être parfois un peu plus rebelle mais ma mère grillait tout à chaque fois. C'est tout a fait cela devenir parent reste beau et la plus belle chose mais c'est à prendre avec ces points faibles. bisous ma beauté

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