plume2vie

Promis, je reviendrai…

Je me souviens, Avril 2014 avoir du laisser mon fils dans les bras d’une autre. Je me souviens être partie de chez elle plutôt confiante. Je me souviens avoir eut quelques sourires et aucuns pleurs. Finalement contente de reprendre ma vie en tant que femme active, certaine de réussir à gérer la maison et mon fils. Je me souviens de ces matins ou je te disait rapidement au revoir et bien trop rapidement ailleurs, il aura fallut parfois me mettre un coup de pieds au cul pour que je passe la porte de cette autre femme pour que je puisse partir travailler, comme ci c’était la dernière fois que je te voyais. 


Je voulais regarder et être attentive à tout tes gestes, toutes tes mimiques, tout tes sourires et rires. J’aurai voulut être là pour tout ce que j’ai loupé et que cette autre femme a put voir, observer, toucher…
Je me mémoires chaque jours, la couleur de tes yeux, la forme en amande qu’ils prenaient. Ta bouche si belle et si bien dessinée me faire des bulles et parfois la voir se transformer en un sourire qui me faisait monter les larmes aux yeux. Je me rappel enregistrer le moindre de tes petits sons et le début de tes petits mots…
Je voulais croquer le moindre petits orteils, onduler la forme de tes doigts, l’odeur de ton cou et celle de tes cheveux, cette même odeur enivrante qu’on les poupées Corolle. Reproduire la forme de ton nombril tout rond tout beau.

Ce qui me comble le plus quand je te regardais, c’était la manière dont toi tu posais les yeux sur moi et que tu me souriais comme-ci tu savais. Tu savais que j’avais besoin de toi, tu savais que j’avais besoin d’amour et d’encouragement. 

Promis, je reviendrai. Il mets impossible de te laisser avec cette autre femme.

******

Je suis perdue, je ne sais plus, je ne veux plus, je n’y arrive plus…

Ce Lundi 13 mars, il faut en rencontrer une nouvelle, une autre femme encore. J’aurai tant aimer rester là avec toi, près de toi, pour toi, pour nous…
Je ne peux rester à la maison, je te promets de te l’expliquer un jour mais ne m’en veux pas mon fils.

Le contact passe très bien et je sais que se sera pour un court moment. 

Nous nous garons proche de cette Rue, nous trouvons rapidement le numéro puis le nom sur l’interphone. J’ai peur, mon coeur bas si fort qu’il va encore une fois exploser. Mon homme est avec moi, je veux lui prendre la main pour lui serrer si fort mais une voie nous répond, nous ouvre et nous dit de monter au 3eme étage.
Il n’y a pas d’ascenseur, mon gynéco m’a dit d’y aller en douceur alors je commence par monter ces quelques marches, jusqu’au 3eme. C’est long surtout chargée du cosy, le stress, mes pieds sont lourds et mes jambes flagadas. Mon homme aussi n’en peu plus (il est ou le temps ou j’habitais au 11eme étages et quand ce maudit ascenseur ne marchait pas j’étais à peine essoufflée;) mais on se regarde et on rit, je me sens soudain plus légère…

J’avais juste entendu une voie au téléphone, je me l’étais imaginée forcement, elle ouvre la porte pour nous acceuillir et son visage doux me frappe de plein fouet. Je me sens de suite en confiance mais j’attends, je ne veux pas être déçu encore une fois surtout pour lui.
Nous nous asseyons un peu intimidé mais confiant. Matt dort dans son cosy pour le moment mais commence au bout de quelques minutes que nous ne sommes pas chez nous. Il entend une voie inconnue mais douce, si douce.

Je pose mes questions et oui parce que cette fois-ci j’en ai pleins. Elle semble parfois étonnée, surprise voir pire… Je ne pose pas mes questions par hasard!
Juste un regard avec mon homme pour se dire que se sera elle et pas une autre. Pas besoin de réfléchir et tant pis si elle est un peu loin de la maison…

Mardi 14, j’avais dit chez elle à 9h45, un challenge, un vrai parce que il faut que je vous le dise je suis très mal organisée avec deux enfants! Moi, qui ne suis JAMAIS en retard depuis l’arrivée de Matt je suis désordonnée, désorganisée et débordée…
Forcement 9h45, nous montons à peine dans la voiture, je suis courtoise j’envois un sms pour prévenir que je serai en retard. Je dépose Sam et le préviens que je vais emmener Matt chez une dame pour qu’elle s’occupe de lui, voilà qu’il chouine, Sam n’est pas d’accord et me dit « Non, c’est maman »… Je fonds et culpabilise.

10h, je sonne chez elle, Son sourire est si franc, doux et sincère… Je suis à l’aise mais rien qu’à l’idée de laisser mon tout petit je suis mal mais j’essaie d’être forte…Mais je ne veux pas laisser mon tout petit. J’ai du mal à partir et elle le sent, me dit que tout ira bien mais je sens le regard de mon fils sur moi. Son regard s’interroge, ses yeux sont grand ouvert presque écarquillés comme ci je n’allais jamais revenir. Je ne t’abandonne pas, jamais, tu es à moi et je te promet que se sera pour peu de temps.
Je sors et je n’arrive pas à me retourner, j’entends juste le bruit doux de la porte d’entrée se fermer. Je la revois avec mon bébé dans les bras… Je descends les marchent si vite que je suis à deux doigts de tomber. Si je fais ça, je sais que c’est parce que je me fais violence et me dis qu’il faut que je parte pour éviter de faire demi tour et de le lui arracher des bras pour l’enlacer si fort et sentir son odeur…

Je l’ai embrassé partout sauf là…Son cou, son odeur…Pas grave son lange avec lequel il dort, il m’attend à la maison…
Il me le faut, je le veux près de moi toute la journée, jusqu’à ce soir…

Je suis sortie, le numéro de mon homme est prêt, j’appuis, il répond…La seule chose que j’arrive a lui dire c’est « ça y est..!! », puis mes yeux se brouillent et au final je lui dis que je vais raccrocher parce que je n’arriverai pas à lui parler. Je lui dis que je l’aime, lui aussi et me glisse que tout ira bien…

C’est étrange mais j’apprécie passer la journée seule mais ce deuxième enfant à réussit à m’accaparer dans son univers, dans son amour et sa douceur. Mon tout petit, moi qui pensais que se serait plus facile, pas facile mais juste un peu plus simple que pour ton frère et en fait pas du tout c’est étrangement tout le contraire.

Je l’aime comme jamais, peut être parce que c’est le dernier
Je suis plus inquiète, peut être parce que je ne l’ai pas suffisamment été pour mon grand
Cette séparation est si puissante que je me sens déchirée
Je ne veux pas me séparer de lui parce que je sais que je n’ai assez profiter
J’ai peur de les perdre…


Mais cet amour, si puissant, cet amour que je pensais jamais ressentir pour lui
Cet amour, celui-là
C’était celui-là
Pour lui, pour toi…

Mon fils, tout ira bien, je reviendrai tous les jours, parfois non, parfois tu seras couché, ton frere aussi, mais je vendrais toujours vous embrasser le front en signe de protection, je veux que vous sentiez que je suis là.

Pour toujours….


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11 réponses

  1. Un bel article comme toujours ma douce.. Personnellement, j'avais trouvé une gardinne pour mon 2e car je devais reprendre le travail mais je n'en ai eu ni l'envie, ni la force.. Donc je les ai élever. Le 2e et le 3e. Ce que je n'ai pas fait pour mon premier et que je regrette parfois. Tu as beaucoup de courage et je te dis bravo! Love ma binôme..

  2. Tu fais des articles tellement beau, tellement vrai, tellement prenant… ils me parlent, me peinent, me font réfléchir… fait-on le bon choix de laisser nos enfants? Ne pas vivre certains souvenirs? Les voir s'épanouir loin de nous? On travaille pour leur offrir plein de belles choses, une belle Vie… ma mère avait arrêté de travailler pour mon frere et moi et je garde un souvenir tellement merveilleux de mon enfance (dont je suis encore nostalgique)… mais malheureusement vu la conjoncture actuelle pour survivre il faut travailler… je ne te cache pas que je ne veux pas reprendre le travail, que ca me rend déja malade… enfin bref. Courage ma belle… l'intuition d'une mere il n'y a que ca de vrai. Si tu sens bien cette personne il n'y a pas de raison que ça se passe mal..

  3. Wouha cet article m'a beaucoup touché ! Je ressens tout ce que tu ressens c'est dingue et pourtant je n'ai jamais pu laissé mes enfants avant 3 ans ! Mais je peux tellement te comprendre et ressentir ce que tu ressens !!! On les aime tant nos enfants, on vit dans un monde aujourd'hui qui fait que l'appréhension est plus grande qu'autrefois je pense. Tout ce passera bien. Gros bisous la famille :*

  4. Merci Laetitia pour ton retour et ton partage…
    Effectivement il arrive parfois que l'on regrette certaines choses que nous n'avons pas faite ou fait différemment avec le premier mais on apprend… Malheureusement, je ne peux me permettre de les élever et ce même si on doit payer la crèche et la nounou c'est si compliqué de prendre un congés parental. Je me rattraperai des que j'en aurai la possibilité… Gros bisous

  5. Merci ma belle pour tes mots. Ils me vont droit au coeur. Sincèrement, j'aurai juste aimé prendre plus de temps, avoir plus de temps pour lui, pour eux deux. La collectivité reste importante pour eux. Il faut qu'ils se socialisent, qu'ils voient du monde mais je n'étais pas prête et je ne le suis toujours pas et encore plus pour le deuxième étrangement. Je sais que j'ai loupé des choses et que j'en louperai d'autres. Moi c'est beaucoup ma grand mère paternelle qui m'a gardé, élevé et j'en garde aussi un bon souvenir. Je ne pense pas "supporter" tous les jours à longueur de temps mes deux effanés! J'aime mon métier mais tout dépend les conditions de reprise d'un travail aussi. Ce qui peut rendre les choses plus facile ou au contraire difficile. Bisous ps: réfléchis pas trop hein;)

  6. Nous sommes deux éponges ma Cathy, le jour ou nous nous verrons je pense qu"on s'enlacera comme des copines de très longue date… Merci pour tes mots, pour le temps que tu prends à lire tout en t'occupant de ta si belle famille. Le monde d'aujourd'hui ne nous permet pas de rester tranquillement à la maison enfin si mais en mangeant des pâtes tous les soirs… Bisous

  7. Je suis d'accord avec toi sur le fait qu'il faut qu'ils se sociabilisent. Je suis en arrêt comme tu peux te douter, et Louise continue d'aller à la crèche. Déjà parce que je suis épuisée et aussi parce qu'elle a besoin de ça pour se sentir vivre. Ca lui fait du bien ca lui apprend les choses. Même si je culpabilise de la laisser, je dois le faire. Elle n'y va pas toute la journée mais le peu qu'elle y aille je la trouve épanouie. Et idem je ne pourrais peut être pas supporter mes enfants toute la journée haha on a besoin de nos vies de Femme aussi, c'est notre génération qui veut ca je pense. Mais comme Toi il faudrait vraiment + de temps aux mères pour reprendre…. courage ma biche…. ❤️

  8. Les larmes aux yeux en lisant ce bel article.
    Je ressens tellement la même chose, moi qui travail en crèche depuis que je suis maman, je comprend tellement mieux les mamans de ma crèche.
    Laisser son tout petit c'est tellémet dur PUNEZ !
    Mais dit moi, tu n'as pas fait une petite adaptation avec ta nounou avant se laisser Matt ? (Après ce n'est pas grave hein mais c'est toujours un peu plus simole pour maman et bébé )
    En tout cas qu'est ce que j'aime te lire !

  9. Ma chère Johana, je suis tellement touchée je te remercie pour ta fidélité ici. Pour tes mots et tes partages. Tes conseils et tes questionnement…
    Oui c'est dure surtout avec le deuxième, tout se passe très bien mais mon coeur se déchire des que je le laisse. Je suis bien heureuse et je repars le coeur léger de chez la nounou parce que Matt me sourit et rigole (je dois avoir ou faire une bille de clown lol). La nounou est comblée aussi et l'adore déjà. Il a eut deux jours entier d'adaptation. J'ai malgrès tout réussit a le lui laisser même si je suis restée 30 min environ. Je suis une personne qui fait confiance et j'ai vu cette bonté chez cette dame… Je t'embrasse

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