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Mon coeur sur une lettre

À mes Fils…

J’aimerai vous dire tant de mots, vous prévenir de tant de choses mais mon coeur a peur de vous les dire et peut être de la manière dont ils seront prononcés aussi.

Hier, j’étais encore en 1ère année dans l’esthétique, je sortais du bac que je n’ai pas eut. Je m’étais dit l’année d’après que je prendrai le temps, que j’aurai la force et le courage de le repasser, je ne l’ai jamais fait et je ne l’envisage plus car je ne trouve pas la confiance et le courage qu’il me faudrait mais j’ai obtenu un diplôme équivalent puis j’ai trouvé l’ambition pour continuer encore un peu plus. Je n’ai jamais cru en ma réussite et j’ai encore du mal à y croire mais j’essaierai d’y croire pour vous, pour votre avenir car c’est nous qui vous le construisons.

Aujourd’hui, vous êtes là et vous grandissez à une vitesse monstre et la quarantaine et presque aussi proche que la vingtaine. Je n’ai rien vu passer mais je me souviens de tout…

Demain, j’aurai bien trop vite l’âge d’être grand-mère et de leur raconter toutes nos histoires, nos voyages sur des îles qui n’existeront peut être plus, les bêtises qu’on aura faite, nos éclats de rires, les gens formidables que nous aurons rencontrés mais tout les cons aussi… 
Un jour, j’espère tenir votre main lors de votre mariage. Porter ce si beau chapeau que j’aurai peiné à choisir avec un paquet de mouchoirs à la main et regarder intensément les larmes aux yeux ce que vous êtes devenus et comme vous êtes beaux et comme je serai fière, j’en suis certaine puisque je le suis déjà.

Alors, je voudrai vous dire que peut importe l’homme que vous allez choisir d’être, peut importe que vous choisissez de faire votre vie avec un homme ou une femme. Peut importe que vous fassiez le choix d’avoir des enfants ou non. Peut importe que vous ayez des difficultés à l’école ou que vous soyez l’intello de la classe et j’en passe, nous serons toujours là. 
Je vous soutiendrai en vous prenant la main et en la serrant si fort que j’aurai peur de vous la broyer. En posant un doux baiser sur votre joue. 
En essuyant du doigt la larme qui coulera sur votre joue ou 
juste en vous soutenant du regard sans avoir besoin de mots car ils ne seront pas utiles, 
je suis sûre qu’on se comprendra…

Il faut que vous sachiez, nous avons réfléchit longuement avec votre père, Nous désirions plus que tout avoir deux enfants mais ce choix qui semble si simple à faire semble aussi dure à réaliser. 

Vous vous êtes tous les deux posés au creux de mon ventre un moi d’Avril. Toi, Sam il y aura 4 ans fin avril et Toi, Matt il y a déjà un an ce 4 avril… Vous êtes arrivés si vite dans un timing parfait et votre désire d’être là fut si fort…

Avril, 
un moi qu’ils ont choisit pour s’installer car le printemps commence à s’ouvrir. 
Le soleil nous réchauffe doucement et 
les arbres bourgeonnent de leurs feuilles et de leurs fleurs 
comme vous quand vous avez commencé à vous nicher au creux de moi.

Peut être que vous nous reprocherez d’avoir été égoïste de vous avoir élevé dans un pays qui est à deux doigts de s’écrouler, un pays qui malgrès les années reste égoïste, raciste et préfère écouter de mauvaises personnes vous parler de la peur plutôt que d’ouvrir les yeux sur le monde et la valeur qu’il a!

Je veux que vous ayez le temps de grandir, de comprendre ce que la vie vous offre mais même demain nous risquons tout. Tout ce que je souhaite, vous voir grandir et réussir…

Sachez que nous avons fait le choix d’un avenir et nous avons fait le choix de le construire avec vous. Toi, mon grand qui porte des slips à la place des couches, qui connaît « une souris verte » par coeur et qui passes son temps à chanter. Tu es si bon, doux et gentil. Tu as des copains partout et ne vois presque aucuns mal nul part. Tu aimes garder ton jardin secret et tu as peur de dire la vérité. 
Toi, mon bébé, tu ronfles comme un dinosaure, tu me fixes pour chercher un sourire. Tu te poses sur mon visage ou dans mon cou pour dormir. Je te remercie finalement de ta patience quand je m’occupe de ton frère. Toi aussi tu es déjà aussi bon et doux que ton frère. Tu aimes garder ma main près de ton coeur quand je te mets la tétine…

Comme je vous aime.

Cette lettre qui n’en ai pas vraiment une, je l’écris pour vous, pour que vous sachiez comme la vie est finalement belle surtout avec vous près de nous et comme elle le sera car je suis certaine que vous serez quoi en faire…

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6 réponses

  1. Tu arrives toujours à trouver les mots pour nous toucher.
    J'espère qu'un jour ils auront la chance de lire ces mots, même s'ils n'ont pas besoin de ça pour savoir que leur mère les aime plus tout.
    Je t'embrasse ma jolie.

  2. Comme tu le dis si bien, des instants tellement fugaces mais si fort en émotion… j'ai tellement peur d'oublier ce que l'on vit au jour de jour c'est dingue!Quand j'entends mes parents ou même mes grands parents raconter leurs propre souvenir je suis épatée qu'ils se souviennent de tout ces moments…. Merci en tout cas Eléonore pour tes mots…

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