plume2vie

Il en faut peu pour être heureux, finalement…

Lundi 9 Janvier 2017, à deux jours d’être à 42 sa, j’arrive seule pour préparer mon déclenchement… la veille, la sage femme m’avait tout expliqué, elle a tenté de me rassurer avec un air triste et légèrement fermé comme ci elle compatissait presque mais tout cela en vain parce que j’ai beaucoup pleuré quand elle m’a annoncé que je n’aurais pas le choix! Je désirais plus que tout que mon bébé arrive seul mais le déclenchement semblait être la seule solution puisque mon col n’était pas propice à autre chose comme ça avait été le cas pour mon premier…


Il est tôt, 8h30 et c’est d’ailleurs très souvent l’heure que l’on vous donne pour être déclenchée! Je crois que j’ai l’air déprimé! Mon homme est au boulot, je lui ai dit de ne pas m’accompagner car il n’y aurait pas de travail avant plusieurs heures et mon fils est à la crèche en train de jouer sans vraiment se douter de ce qui va arriver ni même ce que je suis en train d’éprouver… Au moins il n’aura pas été brusqué d’un départ à l’hôpital rapide et brusque.

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Je me sens heureuse d’être enfin là, d’être arrivé à terme, d’avoir porté mon bébé plus longtemps que d’autres c’est quelque part une fierté mais ça me semble dure à supporter au fond… Je me suis sentie souvent si seule à vivre cela, un bébé après terme…

Alors survient beaucoup d’élan de compassion, d’encouragement et de surprise…

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C’est assez étrange ce tampon que l’on vous applique avec une dextérité parfois un peu maladroite afin que celui ci atteigne son but! Alors je suis prête à souffrir encore un peu pour que la premier tentative fonctionne. Ma tête me disait qu’il fallait que ça aille vite et mon coeur que tout ira bien, que j’étais arrivée au bout alors patience…

Etre accompagné dans sa chambre alors que son ventre est bien rond et que bébé bouge bien comme ci il voulait me narguer, comme ci il savait mais qu’il me ferait patienter encore un peu.

Ma chambre, la 363, celle du fond côté droit. A l’opposé de l’entrée. Ce long couloir à traverser pour lequel ce jour là il m’a semblé ne jamais finir. Cette sensation de se sentir « rejetée », cette sensation de se dire qu’on a pas été foutu d’accoucher sans aide, de ne pas se sentir maman parce que je n’ai pas encore accouché, mais aussi parce que la chambre d’à côté n’est pas occupé mais attends peut être une Maman et son nouveau né d’ici peu et peut être qu’il est déjà en train de donner son premier cri de vie et d’amour… ce berceau dans cette chambre alors qu’il n’y a personne et dire que le mien n’est pas là alors que moi oui…C’est une sensation indescriptible de trouver une chambre de naissance vide de berceau, ni blanc, ni rose, ni bleu mais ça ne serait tarder, je caresse d’une main légère et douce mon ventre encore bien rond…

Je me souviens, sur la porte de chacune des chambres de naissance se trouvait une image, une image de bonheur et de tendresse, celle des Disney.
Un signe ou non, Baloo me faisait un clin d’œil et commençait sa danse de la joie ou il faisait si bien bouger son popotin…


Alors j’ai sourit et j’ai dansé. 

Parce qu’il en faut peut être heureux…

À partir de là, j’ai essayé de remplir cette chambre de gaité. J’avoue que la vue et le soleil m’y attendaient… tout d’un coup j’ai prit le temps de respirer, j’ai posé ma main sur mon plexus puis sur mon ventre que j’ai caressé pour la dernière fois. 
J’en ai presque oublié le tampon, ce tampon qui allait m’aider à faire naître mon Fils…

Mon homme me manquait, j’étais seule et je ne savais plus comment occuper mon temps. J’ai prit le temps de défaire ma valise, de poser mes produits de beauté dans la salle de bain et ceux de mon nouveau né afin d’accueillir sa venue. D’habitude c’est l’inverse les produits et les affaires ont à peine le temps d’être rangé, plié et mis en ordre.
Je choisit le body et le pyjama que mon fils mettra lors de sa venue. Les infirmières et les sages femmes m’accueillent très gentiment, elles sont là pour moi et parfois même me posent des ultimatums ou lancent des paris avec beaucoup d’humour ce qui me détend un peu… elles aussi n’ont pas vraiment l’habitude de rencontrer ou prendre en charge des mamans qui n’ont toujours pas accouché.

L’heure du midi est arrivée, j’ai peur, j’appréhende de croiser cette Maman avec son berceau et son bébé à l’intérieure, bien au chaud et couvé par une jolie couverture, couvert de son bonnet si petit et essayé de regarder le prénom qu’on lui a trouvé… finalement on m’apporte mon repas, je reste dans ma chambre toujours aussi seule…

Le temps passe si lentement, le soleil finit par commencer à ce coucher… merci encore pour cette vue qui me permet de m’évader un peu.

Mon homme doit partir, il a envi de rester, mon fils aussi. D’ailleurs, quand ils sont arrivés, Sam a pense que son petit frère serait là Aussi, il a été surpris de voir mon ventre rond encore présent. Je crois même qu’il avait été déçu!

Une fois de plus le moment du repas été arrivé, nous avons prit le temps de manger ensemble autour de la table. J’ai réussit à « affronter » la vue merveilleuse de ses mamans et leurs bébés fraîchement nés mais je crois que c’est aussi grâce à leur présence à eux que j’ai réussit à me sentir bien…
Je savais que bientôt, mon bébé serait lui aussi dans mes bras.

Je ne pouvais m’empêcher de me demander si cette femme là avait accouché avant son terme et de combien de jours ou si celle ci avait été comme moi à attendre de dépasser son terme!
Je suis jalouse, je ne peux m’empêcher de les regarder avec envie et de rêver secrètement qu’il arrivera cette nuit.

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Voilà, une demi heure qu’ils sont partis, une demi heure qu’ils m’ont laissé. La télé et d’un ennuis, les 3 magasines sont déjà lus, les jeux sont tous fait et mon livre bien avancé. Je commence à sentir un travail non douloureux, bref mais régulier. Au bout d’un moment j’en parle à l’infirmière mais celle ci me demande de patienter et de l’appeler une fois que le travail sera vraiment difficile à supporter! J’avais déjà assez patienté non? 


(Je tiens à remercier toutes celles qui ont vécu la même chose et qui ont bien voulu partager leurs expériences, je vous en remercierais jamais assez)

À 4h du matin, je suis réveillée par les contractions plus douloureuse et je commence à les chronométrer puis 2h, je perds mon tampon en allant tout simplement aux toilettes et de ce fait j’appelle l’infirmière qui me fait immédiatement monter en salle de travail…

Mes sentiments sont mélanger entre peur et fierté d’avoir réussit à attendre un peu plus, peur que l’on me fasse retourner dans cette chambre vide et qu’on recommence à zéro. Finalement je reste et tout se passe très vite… Tu te retrouve rapidement dans mes bras…


La suite vous pouvez la retrouver ici

amandine marsault
Mille baisers, 
Tendrement Amandine

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6 réponses

  1. Tu as eu beaucoup de courage à attendre seule la venue de bébé.. Maintenant, tout cela est derrière toi ma douce.. Ton si doux et si beau bébé est là, avec toi depuis bientôt 4 mois <3

  2. Je l'ai vécu avec toi rien qu'en te lisant ! La chambre vide que tu décris m'a jeté un froid car retour en arrière, il y a 4 ans pour moi, lorsque je me suis retrouvée dans une chambre sans enfant tout le long de mon séjour… Maintenant tes garçons sont là, profitez tous les 4 ensembles des joies de la vie. Gros bisous ��

  3. Ohhh Cathy mais ton histoire est tellement différente. Effectivement tu peux t'y retrouver et je le comprends mais ton vécu est digne d'une supermen. J'ai longtemps hésiter à utiliser certains mots ou à décrire certaines choses comme si mon histoire était tout autre! Je t'embrasse bien fort bisous

  4. Merci mon binôme et toi tu as eut énormément de courage d'avoir fait le choix d'accoucher sans péri;) et comme tu dis mon bébé doux et là et en bonne santé. Comme je l'ai dit à Cathy j'ai eut peur de le poster car j'ai utilisé des mots fort et une façon de l'écrire un peu particulière mais c'est comme cela que je l'ai vécu…et au final comme d'autres mamans qui ont vécu la même chose même si nous sommes peu. bibi

  5. Oh, ma belle! tu décris joliment ce moment d'attente, emprunt d'angoisse et d'émotions… heureusement, ton bébé a fini par arriver, et il est magnifique! alors, oui, la vie est belle! Je t'embrasse!

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