plume2vie

Ce jour-là devait bien arriver…

Lundi 2o février 2o17, ce jour-là, mon coeur de maman c’est comme gonflé de bonheur mais aussi d’inquiétude…Mon rythme cardiaque est monté en flèche à la lecture de ce papier..

Ce jour-là, j’étais à la fois impatiente parce-que ça faisait des mois que j’attendais que ce jour arrive mais en même temps l’envi de reculer, faire marche arrière. Je pensais être plus courageuse que ça surtout que ce jour-là c’était pour lui et pas pour moi.

Ce jour-là à comme scellé le début d’une vie, de sa vie et de son indépendance quasi définitive…

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Des mois avant, je prépare les papiers enfin non, je ne prépare rien mais je me prépare à le faire, la est toute la nuance vous comprenez?

La liste semble assez longue mais bref arrive la vieille de ce 2o Février, je suis prise de panique parce que comme d’habitude je n’ai rien préparé à l’avance mais ça y est tout est dans la pochette. Je la pose devant l’entrée pour être certaine de ne rien oublier. Je n’ai pas pu faire de photocopie mais tant pis ils se débrouilleront demain matin.

Lundi 2o Février, 8h22 Sam se réveille, il m’appelle comme à chaque fois « Maman, viens »… Je me lève presque en courant (c’est possible ça?), je lui dit « bonjour, mon ange, mon bébé, as-tu bien dormit? » mais aussi « sais-tu que c’est aujourd’hui le grand jour? », ses yeux s’écarquille tout ronds et tout brillants avec ce sourire béa que j’aime par dessus tout se voir dessiner sur son visage d’ange du matin et ses cheveux bien trop long en épis et à moitié bouclés.

9h34, Matt prend son biberon, je me sens sereine mais plus pour longtemps. Je regarde l’heure il est déjà l’heure de partir mais il y a toujours un moment dans la matinée ou je m’active parce que j’ai prit trop mon temps pour petit déjeuner, ou que j’ai laissé trop longtemps jouer Sam dans sa chambre ou peut-être trop longtemps regardé mon bébé et lui sourire et lui parler comme une maman vient trop gaga de son petit dernier…

10h12, je speed tout d’un coup, serais-ce à cause du stress et de l’angoisse qui commence à me submerger? à cet élan d’amour pour mon fils qui enveloppe tout mon corps? ou mes pieds qui voudraient rester planter là?

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J’arrive à déposer Sam à la crèche à l’heure, pauvre fierté de maman d’avoir réussit cet exploit. Je suis seule dans la voiture ,j’aimerai bizarrement que mon homme soit là, qu’il me soutienne et me dire que c’est pour le bien et l’avenir de notre enfant, qu’il va falloir sans détacher un jour et que tout ira bien, qu’il sera fort et qu’il nous surprendra…

J’arrive à la Mairie, Matt m’accompagne évidement mais lui ronfle comme un dinosaure il s’en fou que je sois inquiète et il a bien raison. Je prends mon ticket le numéro G57, celui qui est affiché sur l’écran c’est le G55 c’est bientôt à moi mais c’est long, les numéros ne passent pas vite (l’administratif peut être, surement même;) mais j’aurai compris pourquoi plus tard.
Tout se bouscule dans ma tête, la maman qui était assise à côté de moi c’est son tour, elle semble hyper sereine mais moi toujours pas. Je la vois ressortir (non le sourire aux lèvres!), je la vois aller imprimer des papiers (crotte, lutte…je m’en fou je ne bougerai pas de ma chaise) sauf que tout d’un coup, j’ai une « illumination » il me manque des papiers….

Je laisse passer mon numéro en prévenant les dames de l’accueil  » j’ai oublié des papiers, je reviens tout à l’heure »…

J’appel mon homme, il s’en occupe et j’irai les chercher plutard (oui Sam fête son anniversaire avec les copains de la crèche avec les vacances tout avait été repoussé). Je me dépêche, je trouve le gâteau qu’il souhaite, le robot R2-D2 qu’il a adoré et a même dit « il a qu’un n’yeux le robot » en rigolant…

Je vais chercher les papiers qui me manquent, je retourne à la mairie et je regarde l’heure parce que je vois tout le monde partir, il est 11h59 et étant persuadé que j’avais jusqu’à 12H30 j’y suis quand même aller, enfin retournée… Et bien, bien que légèrement énervée, j’y retournerai tout à l’heure et je me promet d’y retourné à pieds parce que j’en ai marre de faire et défaire ce cosy dans la voiture.

Décidément me direz-vous…

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J’y retourne pour les 14h30, un monsieur devant la mairie semble m’avoir vu tout à l’heure et me dit que je n’aurais pas du venir!Pas maintenant, il y a trop de monde. Ahaha, je suis censée sourire? Toujours aussi speed, tant que je n’aurai pas lut ce papier, signer cette feuille, tant que je n’aurai pas vu le nom de mon fils inscrit sur cette feuille, j’irai et je reste.
Je m’assoie, effectivement il y a du monde mais je passe rapidement et ça va plus vite que ce matin. Les gens ont tous la tête baissé à croire que se sont les impôts que l’on vient voir ou alors ils angoissent tous comme moi! Pas sure…
Mon numéro est appelé, je ne me lève pas tout de suite, je suis comme collée à cette chaise, j’ai soudain envi de partir. J’ai longtemps redouté ce moment même juste cette fameuse première inscription…
J’arrive devant la dame, il y a au moins 4 bureaux où elles font toutes la même chose. Soudain, j’ai peur parce que ces inscriptions durent plusieurs jours, cette la ville est grande et il y a beaucoup de lieux de disponible mais quand même, je me dis mais combien vont-ils être?
Je sors studieusement mes papiers et voilà que la dame me demande juste un papier, un seul papier celui du justificatif de domicile! Elle se moque de moi? Je suis tellement perdue que je ne dis rien. Encore beaucoup d’interrogation dans ma tête…
Voilà après quelques questions, je me retrouve à lire ce papier, LE papier de pré-inscription à l’école….Mon fils, mon bébé, mon tout petit est inscrit à l’école… J’avoue avoir les larmes aux yeux à la lecture de ce papier, c’est bête mais c’est comme ça, je me sens comme déchiré en deux, comme ci on aller me ‘voler’ mon fils, comme ci cette étape allait me faire perdre mon enfant ou comme ci il allait grandir d’un coup et ne plus jamais m’appeler « maman » parce que se serait déjà trop la honte avec les copains de l’école.
Un rdv en Mai/Juin avec la directrice sera à prendre, la visite de l’école sera organisé mais une chance c’est que l’école est tout à cote de chez nous je pourrai de temps en temps me transformer en petite sourit, faire un trou dans sa classe mais aussi à la cantine et le regarder certainement changer,  grandir, étudier, colorier, compter, raconter des comptines qu’il adore mais aussi peut être embêter ou se faire embêter, j’aimerai le voir se défendre, je ne veux pas le voir pleurer, je veux le savoir fort. Je veux le voir en justicier et montrer que telle ou telle chose n’est pas bien. Je détesterai le voir rentrer avec une bosse ou une dent en moins (oui, personnellement en maternelle, j’ai perdu ma dent de devant parce qu’une fille m’avait poussé et j’ai finit par tomber sur une brique d’ou mes petites dents de lapinous et depuis je n’ai quasiment plus sourit et merci les photos de classe;).
Je sais que je ne suis pas la seule inquiète et je sais qu’entre mamans nous pourrions partager, discuter parce que mes copines aussi ont inscrit leurs enfants à l’école pour la rentrée.
Oui, je m’inquiète de tout cela alors qu’avant pas vraiment, je me disais qu’on lui apprendrait, que parfois même on lui montrera mais j’aimerai le préserver de ce qu’il va surement lui arriver. Des mots qu’il va entendre, des gestes violents qu’il va voir ou peut être même subir. Je sais qu’il faut que cela lui arrive parce que je veux qu’il apprenne de lui même, que cela le rendre plus fort mais j’ai tellement peur. J’ai peur de ce coup de fil de l’école, de cette voix qui va me prévenir d’un événement ou un autre. J’ai peur de le savoir blesser car ça ne sera pas le bobo d’aujourd’hui. J’ai peur de pleurer devant lui tout simplement parce que je ne voulais pas que cela arrive.
Bien entendu tout cela est assez égoïste, comment on fait nos parents? qu’ont t’ils pensé eux avec nous?
Ma mère m’a dit, que je n’avais jamais pleuré pour aller à l’école et que quelque part c’est bien mais ça déchire le coeur aussi de voir son enfant finalement très heureux d’y aller sans que celui-ci se soucis de nous. 
Je suis sure qu’il sera joyeux, puisqu’il l’était déjà ce matin là, ce 2o Février, fier de savoir qu’il irait bientôt à l’école…
J’ai encore plus peur qu’il grandisse bien trop vite, que je n’ai pas le temps de le regarder, de l’observer, de l’entendre raconter des histoires ou alors de l’entre compter jusqu’à 10 d’un coup sans aide et sans qu’il fasse sont malin à faire semblant de ne pas savoir… De le voir faire des carrés, des triangles sans que je n’ai pas prit le temps de l’observer parce que j’étais bien trop occupée à autre chose. 
Je me promet, de le protéger, de lui apprendre, de le regarder et de l’écouter. Je me promet de l’aider à être bon à l’école, je promet de faire ses devoir ensemble et d’être patiente. Je me promet avec l’aide de ton père d’inventer des histoires, de trouver des solutions pour que tu retiennes facilement et que tu sois meilleur que moi à l’école. Je veux que tu adores ça même si parfois tu trouveras ça chiant et ennuyeux.
En ce qui concerne les amies, même si tu es encore jeune je sais que tu comprends quand un enfant et bon et gentil que l’autre… Tu apprendras beaucoup la dessus aussi, tu te feras aussi de « mauvais » amis mais nous serons là parce que nous sommes tous passé par là, nous nous sommes tous fait de mauvais amis mais aujourd’hui nous en avons de très bons. J’ai juste peur que tu t’isoles alors que tu es assez sociable et bon vivant…
J’ai hâte aussi de savoir que tu auras fait ton premier bisous à l’école, que je suis quelle sera jolie parce que c’est toi qui l’aura choisit.
Voilà, ce jour arrivera bien trop vite mais il faut que je me prépare et il me faut bien ces 7 mois à venir pour cela…
Mon bébé, mon ange, mon grand, mon tout petit, mon Sam chéri, j’ai peur de se passage mais tu vas tellement apprendre et je ne suis pas une maman assez bonne et douée pour te garder à la maison et jouer à la maîtresse. Je suis déjà bien fière de toi…

Et vous? Racontez moi tout je sais que j’en ai oublié…
« Tout le monde est un génie. 
Mais si vous jugez un poisson sur ses capacités à grimper à un arbre, 
il passera sa vie à penser qu’il est stupide… » 
Albert Einstein

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