C’est avec une émotion certaine que j’écris cet article !
Il y a 5 ans, je donnais naissance à mon premier enfant ! J’avais 26 ans et je me posais déjà pas mal de question sur le après au moment où je deviendrai une maman, sa maman. Changerais je d’avis ou verrais je les choses différemment ?!
Je ne savais pas si je préférais le biberon ou le sein et comment mon bébé accueillerait l’un ou l’autre .
Je n’avais pas réfléchit non plus à la fatigue qui m’habiterais ni même de la pression, l’auto-pression autour de ce choix d’alimentation !
Je ne suis pas pro allaitement mais je trouvais que pour accueillir mon premier enfant ce serait une merveille et en quelque sorte, je voyais ça comme une fierté de pourvoir le faire et l’offrir à mon bébé.
Je sais déjà à l’avance que je souhaiterais que mon homme s’investisse pour son fils durant le moment d’alimenter son bébé alors j’avais acheté des biberons spécialement conçu (sois disant) pour accueillir la meilleure transition biberon/allaitement lorsque le moment serait venu, pas celui que nous aurions choisit ensemble mais celui que mon bébé aurait choisit et ceux pour lequel il serait fait pour une meilleure évolution pour lui par pour moi ni pour nous !
J’avoue que je ne savais pas comment il serait possible d’intégrer le papa alors que je devrais certainement allaiter mon tout petit toutes les 2h à peine en changeant de sein dans la mesure du possible et sachant pertinemment que mon nourrisson si petit écrasera sa joue rosie sur mon sein la bouche ouverte, sur mon sein déjà meurtri et ceux que depuis une journée à peine! Il est certain que c’est un moment unique mais le papa dans tous ça, il fait quoi à part demander en permance si j’ai besoin d’aide et ce qu’il peut faire? Changer la couche, nettoyer le cordon, lui faire faire son rot et puis rebelote le ravoir au sein et refaire constamment la même chose (j’étais bonne qu’a ça fallait croire).
Alors que si… je pense qu’il y avait plusieurs manière de faire et d’intégrer le papa afin qu’il est sa place à lui, puis rien qu’à eux aussi sans que je sois obligatoirement là mais de toute façon toutes mes pensées furent rapidement rattrapées par mon allaitement chaotique!
Je n’oublierai jamais les petites lèvres tétantes sur tout mon corps de la joue vers le cou puis l’épaule puis enfin vers le sein… cette sensation est si émouvante et attendrissante à voir qu’à ressentir que j’en ai les larmes aux yeux.
L’allaitement est censé être un moment privilégié avec son bébé afin que la rencontre se passe au mieux et que Lien se fasse au mieux et plus vite.
Ce lien ou tu es censée regarder les yeux dans les yeux ton bébé qui a posé délicatement sa petite main sur ton cœur comme ci il te remerciait de lui offrir ce moment…
Mais, comme l’allaitement ne s’est pas passé comme je l’avais imaginé et comme chaque nouvelle maman l’aurait désiré je passais la plupart de mon temps la tête en arrière contre le lit de l’hôpital, à fermer les yeux la main sur mon sein afin qu’il tête au mieux mais ça foirait que se soit le gauche ou le droit que j’y mette ma main ou non que j’utilise un lange roulé ou pas ou encore que je le change de sens les jambes ans mon dos (vision assez déstabilisante d’ailleurs) ce qui m’avais exaspéré, désespéré!
Et je me suis dit? c’est ça alors l’allaitement? Je veux abandonner et mon bébé à faim, il faut qu’il se nourrisse car rien ne sort et rien ne marche.
Et la pensée d’une mauvaise mère était là mais je ne l’acceptais pas!
Je venais d’accoucher, j’étais fatiguée et vidée. Il était doux et ne pleurait pas ou très peu. La chambre était fort silencieuse et mes seins n’attendaient qu’une seule chose mais j’avais déjà un pressentiment! Je sentais mes seins comme avant comme ci, ils refusaient de partager avec nous ce moment. Je ne les trouvaient pas gonflés ni changé, j’avais juste l’impression qu’ils avaient dégonflé d’un coup et puis plus rien…
Ce bébé qui était dans l’attente mais qui semblait confiant et serein. Tout aller bien se passer, il en était convaincu, pas moi…
On m’a dit beaucoup de chose mais sans pression, ce que j’ai apprécié sinon j’aurai envoyé chier tout le monde.
Le 5 février 2014, était un mercredi! On m’avait dit d’attendre la sage femme spécialiste de l’allaitement avant de prendre une décision définitive, j’étais si soulagée mais voyant son visage se fermer et désespérer à ma place ne m’a pas aidé! Nous avions tout essayé, TOUT, mais sans succès! Il fallait alimenter mon bébé mais il n’y arrivait pas!
J’ai beaucoup pleuré et j’ai finit par laisser tout tomber!
Mon lait ne montait pas mais pas du tout! Pour vous dire même le colostrums ne voulait pas sortir!
J’ai passé plus de 2h à pomper mon lait et à en sortir 10 à 20ml! Une horreur et j’étais fort malheureuse et déçue! Il ne me restait que l’option du bout de sein mai j’avais trop peur que même ça ne suffise plus. Je n’ai pas essayé.
Forcément, c’est une déception mais je le savais, je m’étais déjà préparé voyant mon nourrisson qui pleurait dès qu’il avait mon bout de sein dans la bouche et que celui-ci retombait!
Je reste convaincue que l’allaitement reste une question de forme de poitrine car une nouvelle maman est forcément convaincue que ça va marcher et on a la force pour essayer en tout cas. J’aurai pu insister mais j’aurai éprouvé cet égoïsme envers mon bébé et j’avais cette crainte qu’il arrive quelque chose et ceux même si le corps médicale était auprès de nous…
La sage femme est venue à la maison, elle m’a félicité en ce qui concerne le choix du soutif spéciale allaitement que j’avais choisit Mais m’a confirmé que je faisais partie de ce peut de pourcentage de femme qui n’avait pas de montée de lait! Car on nous dit que la montée de lait arrive souvent une fois rentrés à la maison mais pas chez moi et puis mon bébé prenait plus que bien les biberons et était un vrai goulut! Les biberons que nous avions prévu à cet effet, n’ont servi à rien car il n’en voulait pas, ça lui rappelait certainement mon sein tout pourrit alors nous avons tout changé et tout s’est mieux passé.
Et puis, je l’ai accepté mais je n’ai jamais retenté car même la tétée d’accueille fut un vrai calvaire…
Nous aurons au moins essayé et il me restera cette seule photo allaitant mon tout petit…
Une réponse
C'est touchant ton témoignage Amandine. Merci pour ces mots. Ca m'a mis les larmes aux yeux et rappelé des souvenirs…
Je ne savais pas si je voulais allaiter. Il faut dire que ma grossesse avait été douloureuse, séparation, changement de pays. J'avais tenté par tous moyens de me rapprocher de mon enfant, pas encore né. Et je me disais qu'on pouvait essayer, que ça devait être magique. Je voulais lui donner le meilleur!
Le premier jour c'était délicat. Le 2e tout le monde m'a bien accompagné, mais il réclamait toutes les heures et comme toi je ne ressentais rien. J'avais l'impression d'avoir des seins vides. J'ai passé une 2e nuit atroce, je me sentais nulle et incapable de nourrir mon enfant. Je crois que j'ai beaucoup pleuré cette nuit là. Et comme déjà j'étais fragile, en plus d'être épuisée, le 3e jour j'ai voulu essayé à nouveau. Il n'arrivait pas à téter.
A l'heure du bain, je suis aller voir une des puéricultrices de la maternité et j'ai demandé à passer au biberon. On en avait tellement "chié" tous les deux pendant ces 9 mois que j'ai eu un éclair de lucidité et je me suis dit que l'essentiel c'était qu'on soit bien tous les deux. Son premier biberon a presque été une révélation. Il l'a avalé en moins de deux. La journée a été paisible. J'ai su que j'avais pris la bonne décision!