plume2vie

Entre ses cris, ma fatigue et ma culpabilité de mère

Maman, je suis fatiguée de souffrir et 
de te le montrer par des cris et des larmes


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Il était 1h40 quand ton crie nous a fait sortir de notre sommeil profond.

Bordel, ton crie me résonne dans la tête, je suis si fatiguée de ses nuits cumulées à t’entendre souffrir, pleurer à chaude larmes, j’en ai assez de ses fièvres cumulées et de ses dents paresseuses depuis plus de 15 jours…

Maman, pourquoi cela se passe t’il comme ça?


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1h43, je te prends enfin dans mes bras que je sens fragiles et fatigués à essayé de te bercer chaques nuits. Tu pleures tellement mais à ce moment là, j’ai juste envie que ça passe vite, de m’enfiler une boîte de doliprane pour arrêter cette sensation douloureuse dans ma tête et retourner me coucher! 
Comme d’habitude j’essaie tout mais rien n’y fait. Tu pleurs de plus belle et quand je tente de poser un baiser sur ton front il semble si froid et tout d’un coup j’ai peur pour toi…

Maman, pourquoi me laisses tu pleurer?


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Je ne pensais pas qu’être mère voudrait dire culpabiliser à chacun de nos mots ou de nos gestes fait ou dit de travers ou juste un peu trop fort ou d’une intensité qui blesse, qui le blesse lui autant que nous voir certainement plus… Je n’aurais jamais pensé que je serais distante ou en tout cas que j’aurai besoin ou envi de l’être (je ne sais même plus). Comme ci je refoulais ce qui se passait, comme ci je n’en voulait pas.



Nous t’avons bercé durant presque une heure. Nous connaissons chaque recoin de l’appartement par coeur. J’ai tenté de te posé à plusieurs reprise mais tu avais toujours autant besoin de mes bras ou des siens… Ton frère semble s’être réveillé mais il ne dit rien et n’appel pas mais il tousse comme ci il voulait que tout cela s’arrête, que son frère cesse de pleurer et de crier mais tout cela s’est reproduit 2 fois dans la nuit, comme toutes les autres. Jamais une seule fois mais 2. Ces nuits de chaleur ou je me suis fâchée après ce fichu supo parce qu’il me glissait des mains et que ton cris me cognait la tête comme en sortie de boîte!


Maman, ne me laisse pas j’ai tant besoin de toi

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Pourquoi il y a tant de nuits difficiles? Celles pour lesquelles au beau milieu de la nuit il devient compliqué de se lever quand tu sais qu’il n’a pas faim, qu’il pleur parce qu’il souffre mais que tu le laisses pleurer parce que tu es épuisée, que ton corps ne répond plus, qu’il sonne l’alarme. Tu pleurs tant, je sais que tu as besoin de mes bras mais je trouve difficilement la force de le faire. Je sais que tu sens mon regard posé sur toi à te regarder pleurer à chaudes larmes et ta bouche qui fait la moue que j’aime tant me fait se dessiner un sourire sur mes lèvres. Tu souris à la vue de celui-ci mais la larme que tu avais gardé au coin de l’oeil perle sur ta joue si douce….


A cet instant, je me souviens des mots que j’avais posé il y a quelques mois Ici, des mots forts et intense et même si aujourd’hui ses pleurs sont pour une autre raison c’est tout aussi difficile de soulager son mal, de lui donner de l’amour à l’infini. Ca reste dure de le bercer durant chacune de ses nuits ou tu m’as sorti de mon sommeil, dure de se lever, dure de regarder dormir l’homme qui partage mon lit et qui dort profondément marges se crie strident et ses larmes chaudes.
J’ai souvent eut cette sensation qui m’a étrangement réchauffé le coeur durant ses nuits, j’ai souvent eut l’impression que tu m’appelais entre deux cris…

Maman…


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Cette petite voie si douce et si forte, cette petite voie que j’aime et que je déteste en même temps. La seule question que j’arrive à me poser certainement très égoïstement c’est quand cela va finir par ce terminer. Quand tout cela prendra fin, si un jour ça prend fin!
J’aime tellement te regarder dormir avec l’air paisible qui te caractérise tant quand tu ne souffres pas. Ton corps long et costaud complètement détendu. Ecouter ta respiration si douce et silencieuse sur laquelle j’ai trop souvent posé une lèvre pour sentir un souffle rien qu’un ou tendu mon oreille à essayer de cerner le rythme de celle-ci. C’est dans ses moments là, que j’aime te toucher, te sentir et te regarder…

Je suis maman pour la deuxième fois mais j’éprouve la sensation d’être mise à l’épreuve encore une fois mais plus intense, plus fort et moins supportable.

Le moment de la culpabilité se fait souvent ressentir dès que mon geste a été trop brusque, dès que mes mots ont été trop dure, dès que mon regard a été trop froid. A ces mots mes larmes coules… 

Culpabilité, égoïsme, déception, colère…
Je suis maman
Parfois je n’y arrive plus
Parfois je ne sais plus

Je me hais tellement
Je m’en veux souvent
Mais je t’aime tellement…

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Maman,

J’aurai tant aimé que tu te sentes prête et forte à la difficulté qui t’attendait
J’aurai tant aimé te rassurer et te dire que tout irait bien si tu me prenais tendrement dans tes bras
J’aurai tant aimé combler ton manque de sommeil

J’aurai aimé ne jamais souffrir, toujours bien mangé, bien dormir et ne jamais souffrir, jamais
J’apprends la vie maman, celle que tu m’as offerte, j’apprends maman…

J’adorerai passer mon temps à te sourire à chantonner et à observer
J’adorerai ne pas t’entendre pleurer

Maman, je sais que c’est dure mais je sais aussi que tu es forte puisque tu es ma maman
Maman, tu y arriveras, je le sais parce que tu m’aimes…

Alors maman, n’abandonnes jamais même si c’est difficile…

Je t’aime

marsault amandine

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12 réponses

  1. Ohhhh…. cette petite conversation imaginée m a bouleversé ! Peut être tu nous laisses transparaître ce que bebe peut s imaginer… j'en ai eu des frissons. J'imagine que ça doit être difficile … et j'imagine qu'on a envie que ça se termine, ces nuits sans assez de sommeil 🙁 courage ma Jolie dans quelques mois au plus ça sera derrière… Mais ce sont les dents dont tu parles? J'espère que ce n'est rien de grave pour lui :(( je t'envoie de la force ��������

  2. Bon je sais pas comment tu fais mais à chaque fois chacun de te mots me bouleversent..
    J'ai lu récemment un phrase dans un livre affirmant que la maternité est ce qui révèle notre plus grand fragilité mais aussi notre plus grande force. Je trouve que tu en es l'exemple même. Ta fragilité et tes émotions découlent de tes mots mais je sais qu'au fond tu as la force pour passer cette étape, tu es une femme formidable; Tes deux amours peuvent être fière de toi.
    Tu sais c'est une forme de courage d'oser parler de ses faiblesses comme ça alors je suis persuadée que tes fils ont la plus merveilleuse ses mères.
    Je t'embrasse

  3. J'ai connu cela ! Je te comprends tellement ! Pour t'aider, dit toi que ce n'est qu'un passage, difficile certes, mais ce n'est qu'un passage mais qui peut paraître interminable, j'avoue… Never Give Up !!! Stay strong ma belle :* Je t'envoie toute la force que je peux avoir en moi pour t'aider. tes mots sont très profonds en tous les cas. J'ai tout ressenti !!! Ne t'en veux pas. L'épuisement maternel fait ressentir cela souvent. Gros bisous la famille :*

  4. J'ai souvent essayé d'imaginer ce que nos bébés pouvaient bien essayer d nous dire. Les intonations de leurs pleurs ou tout simplement quand ils essaient de communiquer avec nous, on devine plus facile pour le deuxième ce qu'ils veulent mais encore très difficilement quand ils pleurent. Ca me crève tellement le coeur que j'essaie de l'imaginer me parlant à moi. En vue parfois de mes réactions je l'imagine bien éprouver ces sentiments là, ceux qui sont décrit à l'intérieur de ce post. Merci ma douce Lou chérie pour tes mots… Bientôt se sera derrière nous j'en suis persuadée puisque malgré tout cela il fait ses nuits. Il n'y a rien de grave, juste une souffrance que toi en tant que mère ou lui en tant que père ne peut apaiser que par les bras, les chansons et les mots et même un regard…. Bisous

  5. Merci Cathy, tout ce que l'on veut bien me donner je prends;)
    J'ai passé aussi une période difficile avec le boulot mais le papa est là, il se lève me rejoindre dans le salon parfois encore bien ensommeillé et je trouve cela tellement adorable. Il se parle souvent tout seul j'adore et ça me fait souvent sourire au beau milieu de la nuit… Une passade oui, une passade souvent longue mais non durable heureusement bisous à vous

  6. Oui, je sais déjà tout et toi aussi;)
    Merci d'être tout le temps là tu es une personne en or que je le redis j'adorerai rencontrer… Tu es là pour beaucoup d'entre nous. Tu lis tout et tes mots sont toujours sincères. Je t'embrasse fort

  7. C'est ton commentaire Clarisse qui me bouleverse, il me touche au plus haut point… Tu fais de mon coeur un artichaut à chaque fois que tu laisses un commentaire comme celui là. Il vaut mille mots. Je suis toute chose de savoir que je peux procurer cela, ces émotions alors que nous sommes souvent passionnées d'écritures. Nous sommes nombreuses ici et je te remercie de ta fidélité et de ta sincérité j'en suis persuadée. je t'embrasse bien fort ma jolie

  8. Boulversant c'est le mot… j'en ai les larmes aux yeux. Comme beaucoup je me reconnais dans tes mots. Cette empathie pour nos bébés et la fatigue qui nous met au bord du gouffre, au bord de nous en fait. A très vite

  9. Ohhh Audrey, ton mot me fait tellement plaisir et j'avoue être bouleversé moi même par tout vos dou mots ici. C'est ça notre nous, le mauvais nous ressort comme jamais. Je me suis souvent détestée à cette période. Aujourd'hui ça va mieux mais je suis certaine qu'il y en aura encore de longues périodes comme celle-ci mais pour le moment je savoure. J'avoue être encore parfois dépassée quand il pleure parce qu'il ne veut être que dans les bras… Bisous à très vite

  10. Coucou, je découvre au fur et à mesure ton petit monde de maman avec tes deux petits bouts tout mignons.
    J'imagine combien être maman (déjà représente une sacré épreuve en soi) alors de deux enfants en bas âge… Je n'ose imaginer. Et j'admire chaque femme qui font le choix chaque jour de faire des enfants aussi rapproché, car je n'en serais pas capable. (J'en ai un et c'est vrai que déjà l'énergie que j'y mets dessus, me semble tellement énorme.)
    Les enfants nous apprennent tant sur nous même, et nos limites ou au contraire l'absence de limite.. Et ils nous prennent tout, et nous rendent rien, et au fond qu'est-ce qu'on s'en fout, on leur donne avant même parfois qu'ils nous le demande.
    Peu importe cette culpabilité parfois que tu éprouves vis à vis de tes enfants, je suis sûre que tes enfants peuvent ressentir tout l'amour que tu leur voue chaque fois que tu en a l'opportunité, et cela comble et efface sans conteste, ces moments où tu as pu ressentir cet envie de prendre de la distance d'eux.
    Il faut apprendre surtout à nos enfants, qu'on a le droit de faillir… et ils nous en aime que plus, justement en étant telle que l'on est…
    Bisous à toi, et bonne continuation. Au plaisir de partager plein d'autres choses entre mamans, dépassées parfois.

  11. Bienvenue Severine-Marie 😊 je te remercie pour etre passée par ici Et davoir laissé une trace avec ton mot Si fort Et doux qui résonne en Moi… mille merci pour tes encouragements.aujourdhui ça va mieux Meme Si la culpabilité et la fragilité seront toujours présentes! Je suis Moi Et je suis mere lol! Avec deux enfants c'est certain que Cest plus dure plus intense et tout est décupler même l'amour et encore heureux cest ça qui fait tenir l'amour et la complicité qui en ressort… Il faut juste être prêt Et en avoir envie de ce deuxieme enfant;) tendrement

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