plume2vie

Emovere, comme un oiseau qui passe dans le ciel sans laisser de trace…

Voilà, que mon fils à ce jour à 5 petits jours de vie…

5 jours que tu es là dans nos bras,
5 jours que tu nous combles de bonheur,
5 jours que ton coeur bas hors de moi,
5 jours que tu restes recroquevillé, tout serré sur toi même dès que 
je te prends sur moi au creux de mon cou,
5 jours que nos nuits sont recoupées et que nous avons un peu oublié comment s’y prendre…



Mais aussi,


5 jours que les 9 mois de grossesses sont passés,
5 jours que j’ai attendu ton arrivé,
5 jours que j’ai été déclenché (en fait 6 jours pas 5),
5 jours que j’avais presque comme perdu ‘espoir’ de te rencontrer enfin,
5 jours ou j’ai eut peur de m’évanouir dès la premiere poussée,
5 jours ou la péri à mis plus de 20min a être posé,
5 jours que ton père attednait mon appel pour enfin venir à l’hopital,
5 jours que je me suis sentie tellement seule et que mes larmes ont coulé…


plume2vie
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Aller jusqu’à son terme et le dépasser n’a jamais été une chose facile ou simple surtout quand cela nous dépasse physiquement et moralement. Pourtant j’ai été patiente. Pourtant on m’a souvent dit et répété que pour le deuxième ça va plus vite mais je dois faire parti des mamans qui ne sont absolument pas concernées par les généralités de ce genre.


Mes deux fils sont nés après terme
Le premier est arrivé naturellement mais grâce à un décollement 
Il a mit plus de 12h pour arriver
Une péridurale bien faite et rapide
Poussée en 15 min
Je n’ai rien senti arriver
Nous étions à deux doigts de la césarienne
Il a eut les forceps, j’ai eut une déchirure et il est né le regard vers le ciel…


Le deuxième est arrivé naturellement mais par déclenchement par propess
Avant que le propess agisse je suis restée plus d’une journée sans que rien ne se passe
Une péridurale bien faite mais qui a été longue à mettre
Il à mit ensuite que quelques heures avant d’arriver
En 2 poussées tu étais là (à priori c’est très rare)
J’ai pu sentir, quel bonheur
Il est arrivé dans la vrai vie juste le cordon autour du cou mais d’une manière douce…

*******

Beaucoup d’émotion, de sentiments divers m’ont traversé l’esprit durant toute cette semaine d’après terme…Etrangement, je crois que j’ai plutôt mal vécu cette semaine là et pourtant j’ai toujours gardé le sourire, j’ai toujours répondu d’une manière gentil et respectueuse à mes proches (oui parce que les proches se demandent tous quand ce petit va bien vouloir arriver, que tout le monde s’impatiente mais peu se disent que c’est surement déjà difficile pour nous cette attente).

« Une fois que l’émotion surgit, inutile de souhaiter qu’elle ne soit pas là : elle y est! »

Je passe a l’hôpital tous les deux jours et je sais bien qu’au fond de moi rien ne s’est passé, rien n’a bougé car je le sens. Je sais déjà que la sage femme m’annoncera que le col est fermé et que tout va bien.
Je me vois poser mes étiquettes dans la bannette faite pour, je me souviens m’assoir toujours sur la même chaise inconfortable de la salle d’attente, je me souviens aussi que beaucoup font la gueule et que beaucoup de femme enceinte sont au bout de leur vie alors qu’il doit leur rester encore quelques mois.
Le rituel de d’habitude commençait une fois mon nom appelé: urine, poids, tension, aller une petite blague à la Amandine entre deux pour tenter de dégager un petit sourire (même en coin) à la dame qui répète 10000 fois par jours la même chose sans à peine vous regarder et la plupart du temps ça marche. Je crois que c’est aussi ma façon de me détendre, de décompresser comme je le peux et peut être de penser à autre chose ou me dire que c’est une consultation ‘classique’ et pas celle d’après terme…Celle que je vais devoir répéter tous les deux jours jusqu’au dernier avant le fameux déclenchement.

Les phrases qui ont résonné dans ma tête ces jours là:

« Vous connaissez le chemin? » ou « Vous vous souvenez ou cela se passe? »
« Je vois que vous avez l’habitude, déjà avec le premier! »
« On se revoit dans 2 jours? »
« Si le premier propess ne fonctionne pas après 12h, un deuxième vous sera posé encore 12h »



Je répète ce rituel une semaine durant entre écho, monitoring (cette douce musique m’apaise) et examen…

« Toujours rien, Madame! »

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Dimanche 8 Janvier, sera le dernier RDV après terme mais aussi avant le déclenchement. Je ne me souviens pas dans quel état d’esprit j’étais ce matin là mais je me souviens avoir fondu en larmes parce que je savais que le travail ne se ferai pas naturellement et j’ai été dans un état de déception totale. Personne ne souhaite être déclenché, nous voulons toute que le travail se fasse tout seul (et ce rien à voir avec l’accouchement en soi).
J’ai craqué devant la sage femme qui me demandait quelle sera mon choix pour la prochaine étape. J’ai craqué devant mon homme parce que son visage s’interrogeait aussi et il était déçu pour moi parce qu’il savait que j’aurai voulut qu’il arrive de lui même.

Ce jour-là, ce matin là, j’étais perdu, à bout de tout. Je voulais qu’une seule chose c’était qu’il soit enfin là, près de moi. Je voulais respirer son odeur, bouffer ses pieds et le couvrir de bisous, lui parler à voie basse et lui dire que je l’aimais de tout mon coeur et que nous l’avions attendu avec impatience.

Je décide donc d’avancer le protocole du déclenchement le lundi au lieu du mardi matin car nous savions tous que ça se passerai comme cela en vue des examens du col.

Lundi 9 Janvier, j’arrive seule aux urgences maternité. Un choix que j’ai fait car on m’avait prévenu que la pose de propess prendrait du temps.
Je suis restée plus de 2h en salle pour tout contrôler, puis enfin me l’appliquer et ensuite découvrir la chambre. Elle se situe à l’étage du bas et l’étage du bas se sont les chambres qui vous sont données quand vous avez accouché alors comment vous dire que je ne m’étais jamais imaginer y aller avec encore mon gros bidon. Je me suis sentie seule au monde à regarder toutes ses mamans avec leur berceaux quand il a fallut aller chercher mon plateau. A regarder leur visage souvent fatigué, à trainer des pieds parce qu’elles venaient de vivre la douleur de l’accouchement et surtout a regarder les berceaux et observer si c’était des filles ou des garçons, si la petite couverture serait rose ou bleu ou parfois blanc mais il y a toujours une touche de couleur qui laisse deviner le sexe de leur bébé. C’est triste mais il y a beaucoup de regard fuyant alors que nous sommes toutes (ou presque) dans le même état, pas un bonjour ou un regard, pas un bon appétit ou une belle journée… Je me suis souvent demandé à quel degrés nous étions heureuse d’avoir donné la vie tellement la tension est parfois palpable, la fatigue visible sous les yeux, notre sex-appeal contenu dans nos pyjamas usés, délavés et trop grand, notre sourire souvent ranger dans notre poche qu’on s’amusera à donner seulement à notre bébé quand il ne pleure pas et qu’on ne sait pas pourquoi.
Bref, j’étais seule encore enceinte parmi toutes ses mamans qui venaient de donner la vie. Certes, mon tour arriverait d’ici quelques heures mais il ne voulait pas arriver un point c’est tout.

La nuit arrive, je mangeais mes plats en entier pour être sûre que se serait le dernier avant de ne plus pouvoir ni boire ni manger mais toujours aucunes contractions. Mon homme était venu après le travail et nous avions marché, monté et descendu plus de 60 marches jusqu’à ce que des douleurs musculaires m’oppressent toutes la soirée et nuit (oups…lol).

Les fameuses lol
Arrive 20h, mon homme s’en va et forcement c’est quand il s’en va que le travail commence timidement mais au moins il commence. J’avoue que ce soir là je m’ennuis et compte les heures. Finalement je ne sais plus vers quelle heure mais les contractions se font ressentir toutes les 3 à 5min mais je les gère. Ca ne dure pas longtemps à 6h30, j’appel l’infirmière et elle me fait monter en salle de naissance.
Hourra, mon col est ouvert à 2 ce n’est pas fou mais mon col est enfin propice à accélérer le travail et à ce moment là je demande fièrement « Donc vous me gardez? pas besoin de mettre un autre propess? », mes yeux brillent à sa validation et elle me dit que l’on va pouvoir passer en salle pour me préparer à l’accouchement. 

Je suis submergée d’émotion, j’ai la tête qui tourne et je me dis que ça y est, c’est le moment, c’est là et c’est à mon tour…

Bon, on me pose la péridurale et heureusement car mon col s’ouvre très très vite et les contractions deviennent difficile à gérer, mon souffle est coupé et je tremble de fatigue. La péridurale est longue à être posée alors que pour ma premier grossesse je l’avais très bien supporté et j’avais été satisfaite mais cette fois-ci l’anesthésiste avait du mal a trouver les endroits à piquer. Je suis passée dans un état de tremblement, chaleur, les yeux qui roulent afin je me suis dit que cet accouchement ci serait difficile surtout que mon homme n’était toujours pas arrivé (enfin si il venait d’arriver mais ne pouvait pas rentrer dans la chambre tant que la pose de péridurale ne serait pas terminée)… La loose, j’avais juste envi de l’embrasser, de lui serrer fort les mains et qu’il me souhaite force et courage, qu’il me dise aussi que tout irait bien et que j’étais la meilleure.

8h30 col à 5,
9h30 col à 8/9,
J’hallucine mais je ne peux m’empêcher de sourire à mon homme qui s’attendait à passer des heures dans cette chambre de travail.
10h tout est prêt sauf mon fils qui ne souhaite pas s’engager dans le bassin. Nous essayons la position sur le cote afin de le stimuler à avancer et s’engager.
Je douille, je vous passe les détails mais pendant les contractions que je sens un peu, bébé me pousse dans les fesses et ça fait un mal de chien.
10h30, Lisa, une sage femme adorable (on doit avoir le même âge), me dit qu’elle ne peut plus attendre et qu’elle souhaite m’accoucher. Nous avons bien échangé et bien rit et je ne vous cache pas que malgré la fatigue et la souffrance ça m’a fait un bien fou et parfois fait oublié que j’étais la les jambes écartées, nue et morte de soif.
Vers les 10h40, je commence à pousser. Première poussée mes yeux roulent et une énorme bouffée de chaleur me traverse le corps. Tout d’un coup j’ai peur et je dis tout d’un coup que je ne vais pas bien et bien évidement que je n’y arriverai pas. J’entends Lisa et mon homme se moquer de moi car la tête de mon bébé est plus que bien engagé, elle est carrément sortie, on y voit même les épaules. Je ne suis pas sure de la sentir mais c’est agréable. Je n’entends juste à ce moment là, Lisa me dire qu’il ne faut qu’une seule poussée pour qu’il soit là et c’est tout, elle semble d’ailleurs complètement halluciner qu’il soit déjà là.
Et oui en seulement 3/4min et 2 poussées seulement mon fils est là…
Sauf que tout d’un coup, il faut rapidement couper le cordon car il l’a autour du cou. On commence à le mettre sur moi (au fait, on m’a demandé si je voulais toucher sa tête!!J’ai dit non!) mais à peine à t’il touché ma main qu’il va falloir l’aider à respirer alors elle s’en va avec mon fils, elle passe le pas de la porte à deux et tout d’un coup j’ai si peur qu’elles repassent cette porte sans mon bébé. 

Comment ne pas y penser?

Tout va bien, elles sont en train de l’examiner et mon homme part les rejoindre. 
Ce moment qu’aucunes de nous mamans ne connaitrons. Ce moment qui est réservé seulement aux papas. Ce moment dont on nous parle seulement et que nous essayons d’imaginer.
Mesure de sa taille, son poids, sa température, sa tonicité et voir si bébé marche déjà;) Appliquer ce joli bonnet que l’on retrouvera sur toutes nos photos…Ce dire que les papas ont de la chance d’avoir vécu cela alors que c’est faut, c’est juste une pensée égoïste parce que nous venons de vivre tellement plus (surtout que cela a commencé des le moment ou nous leur avons annoncé que nous étions enceinte)…


Le voilà sur moi, près de moi, sorti de moi.
Il est là, il me sens et me regarde, il commence déjà ou presque à faire son auto tamponneuse avec sa bouche en cherchant mon sein…
Je l’observe, en tout cas les contours de son visage et me dit qu’il ressemble beaucoup à son frère mais en plus petit.
Vous vous souvenez quand j’avais dit dans un de mes post précédent que je rêvais d’avoir des petites mains, des petits petons et bien c’est le cas avec lui et je suis totalement fan d’avoir un fils avec des petits petons. C’est débile non?
Je me souviens avoir dit aussi quand il est sorti et que je l’ai enfin vu, qu’il avait une petite tête et c’est d’ailleurs la première chose que mon homme et moi avions dit au même moment.

J’ai caressé ton bout du nez, 
j’ai aimé ta bouche en coeur, 
tes yeux en amande et 
regarder tes sourcils si blond et 
tes cheveux dorés.

J’étais vidée et je ne vous cache pas avoir eut peur du après. D’avoir peur des sentiments qui auraient pu me traverser l’esprit tellement cette épreuve fut longue pour moi et parfois difficile à supporter.
L’après terme plus le déclenchement m’ont fatigué et j’ai eut peur de ne pas y arriver et de ne pas avoir la force de lui sourire mais c’était finalement faux et inimaginable de ne pas lui sourire…autant à lui qu’à mon homme…

En tout cas, certains témoignages et échangent m’ont énormément aidé à surmonter cette épreuve parce que pour moi et pour certaines d’entre vous cela à été le cas également.
Une épreuve difficile mais un bonheur immense et infini de donner la vie.

Mardi 10 Janvier, 10h44 Matt est né est nous comble de bonheur.

Nous sommes 4…

LOVE


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2 réponses

  1. Magnifique texte. Je me suis reconnu dans ce que tu as écrit.
    J'ai eu un peu la même chose…. accouchement après terme J+3
    J'ai fissuré la poche des eaux a 6h du matin nous sommes directement partie à la maternité. Monito ztc… aucune contractions (et maman et bb grosse infection) j'ai du rester à l'hôpital à faire toute une après midi le tour de l'hôpital (en comptant tout 6h de marche) en milieu d'après midi on revient il me mette un tampon 2h Apres toujours aucune contractions. La nuit passe! Il me descende à 11h pour un déclenchement par perfusion
    les contractions arrivent très vite, la peri x2 Car la première fois cela n'a pas marché … 14h58 était la.. il est très vite partit Avec le papa et moi je suis très vite tombe dans les pommes…. 23h enfin je peux toucher mon fils!
    En me disant qu'est ce qu'il ressemble à son père ����
    Je crois que je n'avais pas été autant fatiguée depuis bien longtemps. Mais une fois dans les bras on oublie la fatigue et on l'aime d'un amour inimaginable ❤❤❤

    Depuis ma vie Est un bonheur ❤

    Je pense bien à toi en tout cas ������

  2. H ma bînome, toujours autant de douceur dans ton écrit. Malgré la semaine dépassé, malgré la fatigue, vous respirez le bonheur est ça c'est le plus beau! Je ne connais que l'avant terme et le terme. Maintenant que le plus "dur" est passé, les plus beaux moments de bonheur arrivent.. bon pas que! Faut pas se leurrer :D. Mais je te souhaite que tout se passe pour le mieux. Je vous embrasse bien fort :*

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